
Vague à l’âme et larme qui fond
La rosée perlant des yeux
Quand le cœur semble déborder
Percé par la pointe du manque, lame acérée
Affutée par l’absence , le plein de vide , du peu:
Brouillard et froid pénétrant au silence qui répond
Etat de transition ou terre de transit.
Quand le corps tremble et le cœur hésite
Qu’il est au bord des lèvres où d’autres ont posé
D’un discret battement d’ailes tout en délicatesse
Oublier les étreintes
Effacer les empreintes
Eteindre l’indécence de nos incendies
Nos corps en feux, nos cœurs de braise
Nos jouissances, nos orgasmes, nos cris
Etouffer les désirs et noyer les envies
Banaliser des ébats, n’en faire que de la baise
Ne plus s’abandonner au-delà de l’oubli
Nous respirions nos souffles unis
Maintenant asphyxie.
Bouche à bouche de justesse
Un baiser d’au -revoir, serait-ce une promesse
De discret sentiment encore caché, crypté
Levant une tempête ,projetant le chaos
Dans l’implacable attente où souffle le froid, le chaud
Les doutes , les errances de funestes pensées?
Vite les chasser et Vivre le temps présent
Mais quand celui-ci semble suspendu
Qu’il s’étire, qu’il pèse et s’englue
C’est au creux d’une nuit solitaire
Qu’un visage inquiétant, grimaçant
A planté, en parole un aiguillon mortel
Cherchant à rendre tout espoir éphémère
“Petit cœur qui palpite en vain
Descend des lèvres , haut les mains
Hauts de cœur, nauséeux et vils
Perdant son courage, servile
Du cœur au ventre infertile
A l’ouvrage, perdre le fil
Ne plus attendre de lendemain
Ne vois-tu pas, ne sens tu rien
L’amour que tu crois naitre
De ton imaginaire
N ’est que pieux mensonge et fiel
Vois l’empressement de ton aimant
Pour des retrouvailles
A te dire ,impatient, » Viens
N’attendons plus!
Et que du quotidien
Ouvrons vite la faille! »
Car l’envie te dévore
De connaitre un encore
Pour une fois, comme un dû
Vivre le corps à corps
Les libertés lubriques
De nos jeux érotiques
Les âmes qui tressaillent
De frissons et de spasmes
De tout s’autoriser
De vivre nos fantasmes
De te voir briller de tout ce que tu es
De nous sentir aimer et être aimé
De s’offrir, de semer
De cueillir, récolter
Du plaisir de l’un
Sentir le sien monter
Tsunami d’émotions
D’affects, de sentiment
Sans hier, sans demain
Sans doute qui assaille
De duper, de tromper
Car dans le grand respect
Etre un « tu », être un « je »
Et laisser un instant
Les « elles » et les « ils »
Principe de la faille
S’accorder le moment
De nous donner asile
Sans léser nos « aimants »
Juste une parenthèse
Dans un autre espace/Temps
Sans que le poids ne pèse
De ceux dans notre cœur
en marque indélébile
Silencieux quelques heures
Mais toujours là présents.
De noirs nuages s’amoncellent
Ce monstrueux cauchemar
Est encore revenu.
Il a pour nom angoisse
Il est le porte poisse
Et réveille de plus belle
Les fantômes du placard.
Ils l’assaillent, insomnie, mise à nu
Leur vits et vagins s’entremêlent
De relents pestilentiels
Pustules cholériques
Ecoulement de pus et de hic
De Nunc assaisonnés de cyprine
De sperme, poison et toxines
Enrobés de pseudos mots d’amour
Où résonnent encore et toujours
La présence fantasmagorique
D’une autre, qui hante, chimérique
Et leurs nuits et leurs jours.
Je crève de ce besoin d’aimer
De pouvoir le dire et de tout donner
D’offrir les mots, les gestes
Les sourires, les plaisirs
Les envies, les désirs,
D’insuffler à l’être cher toute cette énergie
Qui fait vibrer les jours ,illumine les nuits.
Oh, ne pas brûler les étapes
Et de la découverte faire par escale
De nos corps sensibles et subtiles
D’un voyage astral, shamanique
Exploration des sens, s’interdire
L’ambiguïté de tabous qui frappent
Du sceau de soupirs et de râles
L’infâmie , l’irrespect et pire.
Quand l’amnésie alcoolique
Couvre d’amertume les plaisirs
Et comme un viol émotionnel
Salit de vomissure les désirs
Effaçant d’intentions malsaines
La beauté, la gratitude et même
Les seules intentions de l’amour
Pour un périple , suivre les pourtours
N’aborder les rivages qu’après l’esprit
Du charnel , toucher l’âme et ses contours
Respecter les frontières
Les secrets, les barrières.
Ne soyons pas en reste
Havre de paix je te respecte
Quand tu es le chenal
Pour faire voguer les âmes vers l’ile
Pour faire se lover un « moi « tout contre « il »
Que du « toi », quand l’Essence j’avale
Fluides intimes d’un amant, d’un aimant
Et que le fil ténu de l’eau rend
Ce ruisseau de sentiment naissant
En flots impétueux grandissant.
Excessif ou pas, calamité
Vague à l’âme , l’arme de fond
Affect en balistique
Manque de munition
Quand l’impact cabalistique
De signes de passion
Semble si dérisoire face à la raison
Dont elle devrait s’armer
De patiente sagesse
Et d’une marque de tendresse
N’interpréter, lucide
Que ce baiser léger
Tout en délicatesse,
Comme remerciement
Pour l’instant, le moment.
Cette faille temporelle
Tu es il, qui est-elle?
Un cœur ,tachycardie
Qui bat avec l’envie,
Quand il déborde,
Que tu le bordes
Que tu le berces
Tu le caresses
Tu le tendresse.
Mais tu le dresses
Tu le hérisses
Quand tu le sexes
Quand tu le niques
Quand tu le rixes
Tu le violentes
Si tu l’abordes
Avec ce » elle »
En premier sur tes lèvres
Epée plongée en plein cœur
D’une comperse bienveillante
Transformée en sorcière
Eroticomane adultère
Désenchantement expert
L’Elle adulée tue le « je »
La rendras tu aussi coupable
D’amanticide charmante
Ou rendras -tu seul responsable
Mon cœur qui parfois défaille
Des maux et de toutes les discordes
Avant qu’il ne se saborde
Que l’arythmie se meurt
De recréer le lien
D’espérer en vain
De retrouver le tien?
De tous les questionnements
Il est question de Temps
Du quand, il veut le : »Viens »
Envie, en Vie
En choeur, cœurs
Rien ne vaut des ondes positives alors finir avec de la musique .. Haut les cœurs de Fauve, Au cœur de la nuit de Téléphone par les Insus , vos savez et Kodo « O Daiko » -Taiko : Battement de cœur , enfant tambour en japonais ( petit cadeau d’une louve Geisha!)