
Combien j’aurais aimé gémir sous le frôlement de ton souffle brulant, sous la douceur enivrante de tes lèvres, sous les assauts de ta langue gourmande , sous les caresses impétueuses de tes paumes enveloppantes , de tes doigts fouillant avec convoitise mes replis intimes et trempés de cyprine.
Combien j’aurais aimé ruisseler de sel de sueur, de sucre de la peau, de miel de ton sexe, Combien j’avais envie de balayer, fouetter l’air de mes cuisses ouvertes, écartelées, du feu de mes reins si cambrés, de mes mains courant sur tout ton corps cherchant à réveiller la forge de ton ventre, la tempétueuse marée- haute de ta virilité.

O combien j’attendais de sentir le vertige te gagner quand les tétons se dilatent, les pupilles se dressent, quand les soupirs chavirent, que les pubis s’enlacent, et que le flot de sperme gonfle les gorges frissonnantes, que les spasmes caverneux du désir stalactite lèchent, mordillent, aspirent la dévorante ardeur de nos charnelles bourrasques.
Combien j’aurais aimé, combien j’ai envie, combien j’ai attendu que ta liquidité fondante m’empale et que j’encercle le jaillissement de nos sens adoubés d’une religieuse indécence de nos âmes charnelles exhibées, que nous étalions les giclures désirantes pour assouvir l’appétit du monstre apprivoisé, transcendantal amour charnel baisant la profondeur abyssale d’un sentiment dans la glorification d’une union érotique.
Combien j’ai envie que les lèvres se gorgent et rougissent au bord de la magnifique défaite, que la supplication d’entrer en toi me noie , que la prière gémit la jouissance déferlante embrasant ton attente impatiente d’exploser.
Combien j’attends que la suave érection de ton cœur palpite du tangage volcanique de mes pupilles quand elles le mettent à nu, vulnérable débordant de nos peaux perlées de rire, du vacarme de nos silence s’étreignant d’une passion résonance en tonnerre.
Combien j’aime que tes bras me submergent de leurs brulants baisers, que mes lèvres enserrent ta vulnérabilité, que tes muscles bandés aspirent et sucent nos mentales tensions de nos affects accouplés.

Et combien j’aime , quand éreinté tu ‘abandonnes alangui de plaisirs inachevés dans les bras de Morphée , que la main sur ton sexe étreint tes rêves, que tes sens incendiés rejoignent les orgiaques visions d’un fantasme orgasmique. Le souffle de ma peau inassouvie éteint alors le tsunami bouillonnant de mes éruptives envies mourant en fine écume d’amour, dans un soupir, sur la plage de ton corps endormi .