Hommage à un bijou jamais reçu !

Me parer de bijoux de corps
Alors que l’anneau d’or
Fait rutiler un gemme précieux
Vous en sentir tres envieux
Mission qui, de vos yeux,
De l’écrin le faire jaillir encore,
Soumis, vous en êtes le trésor
Me percer le cœur et l’âme
Et cela sans une larme
Sans vous soumettre à la question
Sorcière aux charmes de déraison
Tromper l’ennui sans modération.
Car du banal elle en est l’arme
Et s’en balance des conventions
De votre glaive est le fourreau
Quand de la pointe de son stylo
De son clavier, encre de femme
Entre les lignes, entre les mots
Sous les opprobres, on me condamne
Votre maitresse touche à son but
Vous frotte, vous caresse et culbute
Vous lèche, aspire et chahute
Jouir de vous, polissoir polisson
Ebranler ce roc en élévation
Du zénith, à l’unisson
Toucher le bord de l’infini
Exprimer votre essence jamais tarie
Dame Nature en est ravie.
Quand de nos fluides en fusion
D’un gland , d’une fleur, d’un bouton
Ondes transmises en vibration
D’une petite mort résurrection
Se délecter dans la langueur
Force vitale et abandon
Quand étendus dans la douceur
Sueur perlant , suave moiteur
Langage des corps tout en lenteur
Apres les spasmes en rebonds
Elle friandise et vous bonbon
Vous, ailes d’un ange et moi démon
Gourmande indécence au diapason
Se soumettre à nos désirs
Quand le maitre mot est plaisir
Sur le parchemin de nos corps
Le sceau païen de nos accords
Apposer la seule signature
En courbes, angles et cambrure
Me parer, vous percer de notre luxure.