
Aimer par les rimes et les vers
Célébrer chacune de tes bouffées d’air
La vie passe comme un éclair
S’attacher pour s’envoyer en l’air
Lien de liberté loin du seul imaginaire
Corde, foulard, petites menottes
Pincer , presser , mordre de quenottes
Les griffes et les crocs, les lèvres et les doigts
Elever le desir, sublimer le plaisir d’émois
Se frotter, caresser les soupirs et s’user
Fremir, gemir , nos coeurs tétanisés
Transpirer nos envies en moite cyprine
En sperme, en jouissance quasi divine
Nous propulser aux bords de l’infini
Intemporelle implosion loin des sens interdits
En depasser les frontieres corporelles
D’un soixante-neuf, fellation des cervelles
Sexe neuronal, lubrique et charnel

Tantrique pénétration du souffle de la vie
Bande haut, mouille fort et initie
Féminité virile et masculin fragile
Apprivoiser l’animalité fébrile
Des ébats torrides à la lenteur
Corps et coeurs en assaut de douces langueurs
Dans un branle -bas quand la petite mort
Nous chavire, l’un contre l’autre encore
Nous baise dans les rêves et les songes
Nous laisse pantelants, essorées les eponges
De nos âmes éjaculant les sorts
Et cueille de nos lèvres la sève du silence
Quand repus, fourbus, Morphée mène la danse